Mrs les présidents, Mrs les parlementaires, mes chers collègues, La population martiniquaise,
Mes propos tomberont peut être dans le jardin de certains.
Décembre 2003, décembre 2008, 5 années se sont écoulées avec en perspective le NON de la population pour ce qui s’agit de l’évolution institutionnelle. C’est un non certes mince, mais réel des martiniquais à la question qui leur avait été posée.
N’étant pas élu à l’époque, j’ai néanmoins relevé, si on peut appeler cela évaluation que beaucoup d’élus favorables au OUI ont été sur le terrain des amplificateurs du NON.
Les dés étaient pipés dès le départ. Certainement que si le OUI avait été adopté, que certains élus conseillers généraux et conseillers régionaux ne seraient pas la aujourd’hui, moi y compris, à la fois du fait du mode d’élection choisi, du fait des logiques des partis politiques, et pour des raisons purement liées à l’humain à savoir la volonté de se maintenir au pouvoir.
Souhaitons tous que le bal des « compè Lapin » n’est pas ouvert. L’histoire nous le dira.
Quels sont ceux qui devant les caméras voteront massivement pour la modernisation de nos institutions et qui dans l’ombre souhaiteront ardemment que les choses restent en l’état.
Le nouvel élu que je suis évidemment est favorable à l’innovation à la modernisation de nos institutions et je ne perds pas de vue que nos décisions ici aujourd’hui préparent l’avenir demain de nouvelles générations.
L’enchevêtrement des compétences aujourd’hui, à, il est vrai, une histoire, car souvent la volonté d’exécutif soucieux de répondre à des besoins, et des demandes de la population, et je ne voudrais pas que l’on pense que cela s’est fait dans l’anarchie. Il y avait un réel besoin car si la décentralisation a apporté de la responsabilité locale, elle a aussi engendré des dysfonctionnements dans la réalité des charges et souvent des initiatives à prendre pour répondre à la nécessité de construire ce pays.
Je suis favorable à une avancée pour ce qui concerne l’évolution de nos responsabilités et singulièrement dans la spécialité des compétences.
Disons rapidement, ce « qu’il y a dedans ». Informons, démultiplions les rencontres avec la population pour que cette démarche soit bien comprise et surtout expliquons pour que cette démarche requière un OUI lors de l’obligatoire consultation.
Gardons de faire croire aux martiniquais qu’une fois le 74 choisi, que tous les martiniquais ne pensent pas que tous les problèmes seront réglés, toutes les préoccupations entendues.
Gardons en perspective ou plutôt dans le coin de nos esprits que tous les aspects liés au droit régalien, au domaine réservé de l'état, « pa adan » alors que l’on sait que la volonté des martiniquais portent globalement sur les questions de sécurité de développement de pouvoir d’achat, de justice et de lutte contre la délinquance.
J’ai entendu dans les discours d’ouverture, la capacité d’écoute et de prise en compte des uns et des autres en vue d’aboutir à un mode de scrutin prenant en compte à la fois une logique d’une proportionnelle mixée par une logique majoritaire car je suis fortement attaché à la responsabilité locale avec une précision sur l’articulation entre les politiques publiques mise en œuvre par les pouvoirs publics, les collectivités locales et la mise en œuvre sur un territoire.
Il s’agit donc bien d’adapter le projet de développement et la réalité du territoire du Nord au Sud. Il nous faut donc construire au travers du mode de scrutin un projet, prenant en compte les aspects territoriaux, et évidemment son caractère solidaire vis à vis du Nord, sinistré.
Pour conclure, je voudrais dire à certain qu’il se dit que les chats on 7 vies, je n’ai pas tenu la comptabilité des décès mais gardons nous de ne pas reproduire les erreurs du passé.